Exploitation des forêts

L’EXPLOITATION EXCESSIVE DES FORETS ACCENTUE LE RISQUE D’ACIDIFICATION DU MILIEU NATUREL

Dans les forêts non exploitées par l’homme, les éléments nutritifs contenus dans les arbres retournent au sol lorsque la plante meurt et se décompose. Dans nos forêts, le bois et certains produits de la forêt sont emmenés : les éléments nutritifs contenus dans celui-ci ne peuvent donc pas retourner dans le sol . Historiquement, les plupart des forêts ont été surexploitées dès le Moyen Age et jusqu’à la première révolution industrielle :

  • La forêt était souvent exploitée en taillis à courte révolution (moins de 10 ans) pour le bois de chauffage.
  • Les gros arbres étaient coupés, souvent illégalement, pour le bois de d’œuvre.
  • La litière était récoltée pour l’élevage.
  • La végétation herbacée était pâturée par les troupeaux.

Ces pertes d’éléments nutritifs peuvent diminuer le taux de saturation du sol et contribuer à acidifier le sol si elles dépassent les apports d’éléments nutritifs provenant de l’atmosphère et de l’altération des minéraux du sol. car l’arbre consomme plus de cations nutritifs que d’anions nutritifs durant sa vie.

Par ailleurs, les coupes rases peuvent provoquer la perte d’éléments nutritifs qui sont entraînés par les pluies vers les nappes et les cours d’eau.

Effet coupe à blanc

 

Toutefois, l’exploitation forestière n’est une source d’acidification que lorsqu’elle exporte plus d’éléments nutritifs que le sol en fournit habituellement. Ainsi, tout dépend du bilan : tant que les apports d’éléments compensent les pertes, il n’y a pas de risque d’acidification. La forêt peut ainsi être exploitée en adaptant la gestion au type de sol rencontré.

 

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